Biographie Olivier Grenson
À bien y regarder, le dessin d'Olivier Grenson ressemble un peu à son personnage principal, Niklos Koda : très beau et très sophistiqué, il n'en cache pas moins une complexité et une finesse peu communes. Il faut dire que derrière cette ligne quasiment claire se dissimule un touche-à-tout de génie, qui a été professeur de dessin et de bande dessinée, animateur TV et dessinateur. Ce sont pourtant les planches qui ont sa préférence. Ses collaborations avec des artistes tels que Michel Oleffe (« Carland Cross », série primée par le Centre Belge de la Bande Dessinée) Jean Dufaux (« Niklos Koda ») ou Denis Lapière (« La femme accident ») lui permet d'insuffler toute sa sensibilité et son vécu dans les traits de personnages ambigus, dont la beauté extérieure n'a d'égale que les tourments intérieurs. En effet, Grenson privilégie l'approche psychologique, aimant à jouer sur le contraste avec son dessin léché. Une démarche au bout de laquelle il est allé en tant qu'auteur complet, avec le très beau diptyque « La Douceur de l'enfer » édité dans la collection Signé.
Tout début 2020 – il n’est pas encore question du Covid 19 en Europe – Olivier Grenson se lance un défi, du genre de ces résolutions qu’on prend le jour de l’An et qu’on abandonne le lendemain. Ce défi, c’est de laisser vagabonder son imaginaire, et puis de le fixer, à raison d’un dessin par jour, à travers les 365 pages de son agenda encore vierge. À la manière d’un cadavre exquis, il ne sait pas le lundi ce qu’il dessinera le mardi. Pour se motiver, il poste ses dessins quotidiens sur sa page Facebook, pour que ses followers lui réclament leur dû même quand l’inspiration ou l’envie ne sont pas là. S’ensuit une histoire onirique d’une beauté sans pareille, intégrant les événements d’une année 2020 tellement particulière – le confinement n’étant pas le moindre – où les rêves les plus fous se confrontent à une réalité qui l’est parfois tout autant.